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un super blog sur la Super Nes!
18 août 2013

Battletoads in Battlemaniacs (1993)

« Chers voisins. Je vous annonce que je vais cet après-midi faire une partie de Battletoads sur Super Nintendo. Inutile donc de vous inquiéter ou d’alerter qui que ce soit si vous entendez des cris de rage ou de désespoir provenir de mon appartement, ou si vous voyez une console ou un jeu passer par la fenêtre. Il est également possible que mon humeur pour le reste de la journée en pâtisse quelque peu. Je m’excuse d’avance pour la gêne occasionnée ». Voilà un message que j’ai pensé afficher dans l’ascenseur de mon immeuble. Si je l’avais fait, nul doute que j’aurais reçu une réponse de ce type : « J’ai toujours eu une admiration sans borne pour les entreprises héroïques, notamment les plus vaines. C’est pourquoi votre volonté de vous mesurer à Battletoads in Battlemaniacs m’inspire un respect infini. Il ne me reste maintenant plus qu’à vous souhaiter bon courage et bonne chance, en particulier pour le niveau 4. Ah ! le niveau 5 aussi. J’oubliais le 6 ! Sans parler du 3 ! Et surtout, comme dirait l’autre, oubliez que vous n’avez aucune chance ! Cordialement ».

         Bon, blague à part, et si on entrait dans le vif du sujet ? Battletoads est un jeu qui offre la possibilité de jouer avec deux personnages différents (le troisième larron, si j’ai bien compris, a été enlevé) : Pimple, gros et lent, et Rash, petit, rapide et agile. Un duo qui n’est d’ailleurs pas sans rappeler le tandem Donkey-Diddy, dans Donkey Kong Country. Et comme pour les singes, il est préférable de prendre le petit, bien plus agréable à manier. Je précise à ce propos que même en solo, il est possible de choisir ce personnage. Il suffit simplement de brancher sa manette à l’emplacement de la seconde. Mais venons-en aux premières impressions. D’emblée, on apprécie le côté fun et cartoonesque du jeu, avec par exemple les coups spéciaux de nos héros, en particulier la chaussure cloutée géante de l’ami Rash, mais aussi la tronche de nos grenouilles au moment de l’apparition du premier boss ! La maniabilité est également appréciable. On se déplace très vite et les persos, notamment Rash, font des sauts gigantesques. Quant aux coups, même si on peut regretter de ne pouvoir utiliser que deux boutons (A pour sauter, B pour frapper), on apprécie tout de même une certaine variété : outre les coups « spéciaux », on peut soulever et jeter les adversaires ou faire des grands écarts sautés. Sympa aussi, le fait que les ennemis puissent se battre (involontairement, évidemment) entre eux. Un petit détail qui peut se révéler drôlement utile dans les moments critiques.


Le premier niveau proprement dit propose du beat’em all pur et simple : l’objectif est d’avancer et de taper dans le tas jusqu’au boss, un magnifique cochon géant en pierre, mais néanmoins (plus ou moins) capable de se mouvoir. Une entrée en matière bien agréable tout en restant accessible : les ennemis ne sont pas très difficiles – de même que le boss – et les « pluies de feu » aisées à esquiver. La seule chose à laquelle il faut faire porter attention est le sol, dont une partie se dérobe parfois sous nos pas, ce qui nous fait perdre une vie si on a le malheur de se trouver au mauvais endroit… Un premier niveau agréable, donc, avec une musique accrocheuse. Jusqu’ici, tout va bien.

Le deuxième niveau est également bon, voire meilleur. Mention spéciale pour la musique, qui figure selon moi parmi les toutes meilleures de la console. Très entraînante. Petit changement cette fois : on se retrouve ici dans un tronc d’arbre, si bien que l’on ne se déplace plus de gauche à droite, mais de haut en bas, sur une plate-forme. Un niveau bien agréable, centré aussi bien sur le beat’em all défoulant que sur des exercices plus périlleux, demandant un minimum d’adresse (lorsque l’on doit passer entre les piques, par exemple). Au sujet des ennemis, on peut les atteindre avec des coups lambdas, mais aussi au moyen de la plate-forme, que l’on peut faire glisser horizontalement comme verticalement. Bien sympa. La variation des situations est de même habilement dosée (les hélices, les différents ennemis), bref, j’aime beaucoup ce niveau, dont on sort sans trop de dégâts, voire même avec plusieurs vies supplémentaires, puisque le fait de dégommer à un certain nombre de reprises les insectes bleus nous procure une nouvelle vie. On a ensuite droit à un petit niveau bonus sympathique et bienvenu (mais pas exempt d’obstacles pour autant), au terme duquel on peut là aussi gagner plusieurs vies – et les vies dans ce jeu, vous allez vite vous rendre compte que ça n’a pas de prix. La musique est là aussi accrocheuse, et l’esthétique du niveau au rendez-vous : l’échiquier sur lequel glisse notre héros est bien rendu (jusqu'aux reflets), et les jeux de cartes que l’on voit au second plan ne sont pas mal non plus.

Les ennuis commencent au niveau suivant. En introduction, la méchante de l'histoire annonce la couleur : « This is where the action gets fast ». Tu m’étonnes. On se retrouve ici sur une sorte de moto, l’objectif étant d’éviter les innombrables pièges et obstacles qui parsèment notre chemin. Même en connaissant bien le niveau, impossible de ne pas y laisser au moins trois ou quatre vies… D’ailleurs, et c’est une remarque qui concerne aussi les niveaux suivants, il ne suffit pas d’être adroit pour s’en sortir mais de parfaitement connaître le level : même le meilleur joueur du monde est obligé de perdre une tonne de vies pour pouvoir passer au stade supérieur… Un niveau terriblement difficile, donc. Et pourtant, c’est quasiment de la gnognotte en comparaison du suivant. L’objectif dans ce dernier est de s’agripper à des serpents et de passer des uns aux autres, en s’adaptant à leur vitesse (certains vont à 3000 à l’heure...) tout en esquivant les terribles pics qui nous font mourir au moindre contact. Sans parler du passage de la glace, où il faut calculer nos sauts et déplacements en fonction du sol glissant… Dur, très dur… Et il n’y a cette fois pas de musique transcendante pour nous encourager – celle-ci étant plutôt fade... Quant au level suivant, je n’ai dû y parvenir (par miracle) qu’à une ou deux reprises. J’ai cru comprendre qu’il était considéré comme plus difficile que les précédents (!). Pour ma part, j’ai perdu mes seules vies restantes après seulement quelques secondes : il faut croire que je n’ai pas appuyé sur le bon bouton… Pour ce qui suit, mystère. Il me semble qu’il reste un ou deux épisodes avant de rencontrer le boss final (la « Dark Queen » qui nous nargue à chaque intermède).

Alors, pour paraphraser une publicité : « mais pourquoi [ce jeu] est-il aussi méchant ? ». Et pourquoi avoir laissé de côté l’aspect fun du « beat'em all » dès la fin du deuxième niveau, pour le remplacer par l’aspect crispant (en diable !) et horriblement difficile des suivants ? Pourquoi ne pas avoir alterné ? J’avoue que j’ai du mal à comprendre. Il n’y a pas vraiment de plaisir à faire des niveaux aussi complexes. D’autant que le manque de linéarité du jeu s’avère assez déroutant… C’est dommage car, encore une fois, les niveaux « mixtes » comme le deuxième me paraissent beaucoup plus intéressants et enthousiasmants. Enfin… Passons aux autres critères : le graphisme, par exemple. Il est correct, mais sans plus. De ce point de vue, le meilleur niveau (à ma connaissance certes limitée !) est celui du bonus, mais dans l’ensemble ça ne casse pas trois pattes à un canard, d’autant que l’on trouve quelques réelles fautes de goût, comme le troisième niveau, répétitif et franchement laid, tant au niveau des couleurs que des « formes » (on dirait un cerveau et des organes !). Cela dit, les sprites des personnages comme des ennemis sont bien réussis. Musicalement, comme j’ai déjà pu le dire, c’est du lourd. Les musiques des trois premiers niveaux, comme celles du bonus et de l’intro, voire même des intermèdes, sont très bonnes. Gros point fort ! Voilà donc pour cette chronique mitigée. Je souhaitais avant tout montrer les points forts du jeu, son côté déroutant et atypique, ainsi que son aspect quelque peu difficile. Ce n’est pas forcément l’un des meilleurs jeux de la console, mais je pense qu’un bon joueur de SNES doit l’avoir testé au moins une fois dans sa vie.

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Commentaires
P
J'ai jamais réussi a finir ce jeu, le niveau 4 hardcore !!!!
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