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15 septembre 2013

Super Mario Word 2 : Yoshi's Island (1995)


Plateforme, toujours, voici Super Mario World 2 : Yoshi’s Island. L’un des traits les plus admirables de cette cartouche est sa capacité de renouvellement. Les concepteurs auraient pu se contenter de faire du réchauffé en pondant un nouvel opus reprenant les fondamentaux de Mario World, en y apportant simplement quelques ajouts. Que nenni ! Tout ou presque a été bouleversé ! Pour preuve : le vrai héros de ce second épisode n’est plus Mario (réduit ici à l’état pour le moins passif de bébé en couche-culotte) mais Yoshi, chargé de ramener Bébé Mario auprès de ses parents. On notera aussi que le héros ne peut pas être tué par un ennemi. De même, le vrai méchant n’est plus Bowser mais Kamek, sans lequel le grand ennemi de Mario n’est pas beaucoup plus âgé que ce dernier. Quant aux fleurs et champignons, aux oubliettes !

L’humour est également beaucoup plus présent et les graphismes sont eux aussi radicalement différents. À tel point qu’ils en deviennent, au moins pour certains, assez déroutants. Loin de la ligne claire un peu sage des épisodes précédents, Yoshi’s Island joue la carte du décalé et de l’enfantin, avec des traits pastel parfois grossiers, que l’on croirait presque tracés par Bébé Mario ! Pour être tout à fait honnête, j’ai du mal avec certains graphismes un peu « too much », mais dans l’ensemble, ils restent élaborés, originaux et agréables à la vision. J’ai une pensée particulière pour les suivants :

1-7 (Cotonou Prout Prout) : le niveau des arbres est très beau.

Premier et dernier écrans du 1-3 (Grotte des Mini Piranhas) : fun, mignon, bien sympa.

4-4 (Antre de Clac Clac) : j’adore le premier écran, où l’on voit en arrière-plan ce qui pourrait être un autre niveau. Passage court, mais mémorable à mes yeux.

4-5 (Emportez ce Broie-tout) : la couleur rosée est très belle, de même que les majestueux sapins. Superbe.

5-2 (Les tire-fesses) : j’adore la couleur bleue du ciel, de même que les flocons de neige. Sobre, mais vraiment beau.

6-1 (Terrifiants Albatr-Osseux) : peut-être le plus beau niveau. Une couleur orangée merveilleuse, et que dire du soleil couchant ?

6-3 (Bûches tournoyantes) : j’aime bien, là aussi, l’esthétique orangée de ce niveau.

Mais il y a aussi des graphismes auxquels j’adhère moins. J’ai toujours fait une fixette sur les fleurs grossières de l'écran suivant. On n’est pas loin de la faute de goût.

La carte des niveaux n’est pas terrible non plus et certains autres graphismes ne m’émeuvent pas plus que ça. En voici quelques exemples : 

    

     

Niveau gameplay, le jeu diffère aussi. Certes, comme dans l’épisode précédent, on peut sauter sur les ennemis et les avaler avec un coup de langue de Yoshi, mais notre dinosaure peut désormais transformer ses ennemis en œufs, afin de s’en servir comme missiles, prendre une fleur ou bien trouver un bonus. L’usage de ces œufs est un pur plaisir, et apporte un réel plus au jeu. Quant aux sauts, ils sont également plus variés : en dehors du « classique », on a à notre disposition l’attaque-rodéo (qui sera reprise dans Mario 64) et le vol plané. Yoshi a en outre la possibilité de se transformer en voiture, locomotive, hélicoptère, sous-marin et char à taupe, mais aussi de faire du ski, sauter sur des ballons, faire des boules de neige, emporter un broie-tout et faire participer Super-Mario en prenant une étoile. Autant dire que les situations sont très variées, avec une mention spéciale pour les boules de coton qui déforment les plateformes ainsi que la musique. Super idée ! Ajoutons à cela quelques progrès techniques, comme ces portes en quasi 3D qui tombent vers nous dans le niveau 1-4, ou l’affrontement du grand Bowser (game play inédit : le big boss se situe à l’arrière-plan, et se rapproche peu à peu dangereusement de notre Yoshi…). Bref on n’a pas franchement l’occasion de s’ennuyer dans ce jeu. La maniabilité est globalement très bonne, si l’on excepte tout de même celle du char à taupe, bien plus approximative.

Les ennemis sont eux aussi très diversifiés. On retrouve quelques vieilles connaissances avec les « maskasses » de Mario 2 (déclinés en de multiples variantes), goombas, fantômes et autres tortues, mais les nouveaux n’en sont pas moins légion, comme les joueurs de base-ball, les « karatékas » qui lancent des boules de feu à la Street Fighter 2, les « Huba Huba » (gigantesques ennemis sortant de l’eau ou de la lave), pour n’en citer que quelques-uns. Idem pour les boss, eux aussi très variés : la manière de les éliminer n’est quasiment jamais la même de l’un à l’autre… Musicalement, c’est également réussi. Sans être transcendants (mis à part peut-être ceux, excellents, du sous-sol et de Bowser), les thèmes sont souvent réussis et agréables. De plus, c’est un petit détail, mais j’apprécie beaucoup le petit roulement de tambour qui accompagne chaque début de niveau.

Et les défauts dans tout ça ? Il y en a quand même quelques-uns. Le principal réside dans le fait que le jeu est un peu trop court. On trouve 48 niveaux et six autres cachés, ce qui nous donne un total que 54. C’est peu en comparaison des 96 de l’opus précédent… D’autant que les premiers niveaux sont assez faciles, ce qui les rend presque ennuyeux.... En fait le constat est le même que pour Donkey Kong Country : le nombre relativement peu élevé de niveaux fait que le jeu se termine assez facilement, mais il est vrai que terminer tous les levels à 100% est déjà bien plus compliqué – et stimulant. Et que les niveaux cachés sont une bonne idée, d'autant que leur grande difficulté les rend très savoureux… Mais cela n’empêche pas que je n’aurais pas craché sur un ou deux mondes supplémentaires. Sinon j’ajouterais quelques observations, qui ne sont pas des défauts à proprement parler :

-      On conduit différents Yoshi selon les niveaux. Why not, mais pourquoi ne pas avoir, comme dans Mario World, différencié les Yoshis, en leur donnant des caractéristiques différentes ?

-      Pourquoi ne pas pouvoir affronter Kamek, qui nous nargue durant tout le jeu ? C’est un peu frustrant…

-      La non-linéarité du jeu est globalement un point fort, mais il n’est pas toujours évident de savoir si le chemin que l’on prend n’est qu’un bonus ou la « route principale ». On peut à cause de ça passer à côté de certains bonus – puisqu’on peut rarement revenir en arrière.

-      Les pièces jaunes et « rouges » ne sont pas tout à fait de la même couleur. Je trouve ça dommage qu’il suffise la plupart du temps (sauf exceptions) d’un coup d’œil un tant soit peu attentif pour les différencier. Cela réduit la difficulté ainsi que l’effet de surprise.

Tout cela pour dire que Yoshi’s Island est dans l’ensemble un excellent jeu, en particulier pour son originalité et sa diversité, même si je ne le considère pas comme l’un des tout meilleurs de la console, en raison notamment de son relativement faible nombre de niveaux ainsi que son graphisme un peu inégal.

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